[Naruto] La plus belle chose qui m'ait été donné de voir
La plus belle chose qui m’ait été donné de voir…
J’aime les nuages. Ils sont libres, insouciants et purs. Ils ont la
chance d’être libre, dénués de toutes envies et de toutes
responsabilités. La vie de nuages me tente bien parfois, la vie est
beaucoup trop galère pour moi.
J’aime les clopes, bien que quelques mois plus tôt j’affirmais le
contraire. Bien que la fumée me brûle la gorge et me pique les yeux,
elles me rappellent mon défunt maître Asuma. Avec ces cigarettes, ce
sont des bonds dans le temps et dans mes souvenirs que je fais.
J’aime Ino et Choji, bien qu’Ino ne jure que par Sasuke, et Choji par
ses chips. Ce sont ceux avec qui je fais équipe, ceux qui ont mon
entière confiance. Je suis là lorsqu’ils en ont besoin, ils sont là
lorsque j’en ai besoin (ou lorsque je n’en ai pas besoin aussi
d’ailleurs…). C’est ce qu’on appelle des amis je crois.
J’aime mon père, le seul que j’ai du mal à battre au shogi et ma mère
aussi je crois, bien qu’elle passe son temps à me crier dessus.
Mais plus que les nuages, plus que les clopes, plus que mes amis et mes
parents j’ai trouvé quelque chose que j’aimais vraiment. Quelque chose
qui fait battre mon cœur à cent à l’heure, quelque chose que je ferais
tout pour protéger, quelque chose qui me fait ressentir mille émotions.
Son Sourire. La plus belle chose qui m’ait été donné de voir.
Au départ, elle me fatiguait avec son sourire narquois et victorieux.
Temari No Sabaku. C’est vraiment quelqu’un cette fille. Quelle fille
galère ! Quelle…magnifique…fille galère. La seule que j’aie du mal à
cerner, la seule qui m’ait vu pleurer, la seule fille, en dehors d’Ino,
qui me côtoie. Bien qu’on se le cache, bien qu’on fasse semblant, on
est heureux quand on est ensemble. Et cette affection, on se la
démontre d’une bien singulière manière. On se dispute, on se chamaille.
Tout le contraire d’un couple aux anges. Mais on n’est pas comme les
autres.
Elle est colérique, trop vive pour une fille, un peu garçon manqué,
bruyante et énergique, elle ne minaude pas et ne pense qu’à son destin
de Kunoichi.
Je suis feignant, paresseux, j’ai deux cent de Q.I et je passe mes journées à flemmarder quand je ne suis pas en mission.
Nous sommes les exacts opposés ; mais les contraires s’attirent n’est-ce pas ?
Je me rappellerai toujours du jour où je l’ai entraperçue. Ce sourire
si rare dont je suis le seul à y avoir droit. Elle était venue me
prêter main forte… ou plutôt qu’elle était venue m’aider contre cette
Tayuya d’Oto No Kuni. Après qu’elle se soit débarrassée de la rousse,
je l’ai vu. Un rayon de soleil, un éclat vif et ardent de lumière. Le
paradis. Elle m’a sourie. Ce n’était pas ce sourire rageur et déterminé
qu’elle arborait habituellement. C’était un sourire doux, tendre et
chaleureux. J’ai alors repensé à ce que m’avait dit un jour mon père.
Je lui avais demandé pourquoi il avait épousé ma mère, qui a un très
mauvais caractère. Il m’avait alors répondu :
_ Ta mère a un sourire très tendre parfois tu sais, je crois que c’est pour ça… *
Avant, je trouvais ça ridicule d’épouser une femme rien que pour son sourire. Avant d’avoir vu celui de Temari.
Après avoir vu ce sourire, j’ai agi comme si de rien n’était. Comme si
de rien n’était pour ceux qui me connaissent mal. Je râlais, la
traitait de fille galère alors qu’elle me traitait de pleurnichard.
Mais mes amis et mes parents avaient perçu le changement. Lorsque je me
reposais pour observer les nuages, je la revoyais, elle et son sourire.
Je n’écoutais qu’à moitié ce qu’on me disait, mes pensées rejoignaient
souvent la belle blonde. Je pensais que je ne reverrais jamais ce
sourire.
J’avais tort.
Lors de l’examen Chunnin, nous nous sommes disputés violemment. Elle
m’avait vexé à cause d’une histoire débile, je m’étais énervé. Alors
que j’allais partir pour penser à autre chose, elle m’avait retenu par
la manche et m’avait souri tendrement et tristement. Elle n’avait rien
dit et avait uniquement plongé son regard dans le mien. C’était sa
manière de se faire pardonner. On se comprenait, on n’avait pas besoin
des mots.
Lorsque j’avais pris mon courage à deux mains pour me déclarer, elle
avait posé ses lèvres tendrement sur les miennes. Lorsque nous avions
repris notre respiration, elle me sourit de ce même sourire magique.
Lors de notre première fois, alors qu’elle reposait sur mon épaule
après notre nuit d’amour, elle m’avait dit bonjour de ce même sourire
lumineux. Ce manège se répétait, ce sourire était rare et uniquement
réservé à mes beaux yeux. On n’était pas un couple parfait, au
contraire, nos amis pensaient souvent qu’on était à deux doigts de la
rupture. Mais ils ne comprenaient pas. On était plus unis qu’eux tous
réunis, on était les plus heureux. C’était notre bonheur qu’on avait
construit. Et ce bonheur était bâti sur un sourire.
Mon père avait raison, je suis tombé amoureux d’elle et de son sourire.
*Naruto tome 21